L’intimité : La voie qui mène au mieux-être.

Publié avec le magazine « Vivre », édition janvier-février 2014

Nous vivons dans une société où la gratification instantanée est devenue une norme pour plusieurs personnes.  Tous les outils électroniques à notre disposition nourrissent aussi beaucoup ces attentes.  Malgré l’illusion d’une multitude de contacts avec tout un réseau de personnes, nous nous retrouvons souvent seuls intérieurement, voire même désabusés par la superficialité des messages et des images sans profondeur qui se succèdent sans cesse dans notre environnement.  Nous vivons une perte de connexion avec ce qui est vrai, ce qui est généralement plus long à bâtir et où les fruits peuvent prendre plus de temps avant d’être récoltés.

Quand je rencontre des gens au sein de ma pratique privée en psychologie,  j’en vois de plus en plus qui se sentent pris dans l’engrenage d’une vie vide de sens pour eux.  Ils pleurent l’absence d’amour dans leur relation de couple et dans leur famille.  Ils n’ont plus le temps de vraiment vivre ce que leur cœur affamé réclame.  Ils se sentent pris dans une roue qu’ils n’arrivent plus à arrêter et qui semble aller de plus en plus vite.  Ils sont habités par le sentiment de devoir travailler, toujours en faire et en donner plus dans tous les aspects de leur vie.  Ils travaillent dans un esprit de performance, celui de gagner toujours plus pour avoir encore plus, plus, plus.  Vite, vite on prend son café en babillant quelques mots pour se mettre à l’ordre du jour, alors que les yeux ont peine à s’ouvrir.  Vite, vite on fait et on donne le meilleur de soi toute la journée au travail, à son entraînement, à tout ce qu’il y a à faire sur sa liste, à tous ces contacts qu’on doit faire aussi.  On revient à la maison déjà fatigué, mais vite, vite, on soupe et on engage les activités sociales et on répond aux attentes d’autres besoins perçus comme importants et immédiats autour de nous… ceux des enfants, de notre conjoint, des amis, de la famille, en plus de l’entretien ménager et extérieur de la maison…  Et quoi d’autre ai-je pu oublier?  D’autres s’évadent et s’engourdissent en regardant la télé, en explorant l’Internet ou leur téléphone intelligent, en prenant un verre ou en consommant toute autre substance de choix tel le sexe, les drogues, le magasinage, etc.   Ils noient le chagrin qui grandit en eux à l’insu même de leur conscience.  Et puis on retrouve enfin son lit souvent épuisés, trop exténués pour même remarquer  et devenir présents pour la personne qui le partage et partage notre vie… si on a la chance d’une telle présence dans notre vie.  Ça recommence le lendemain… et de jour en jour.  

Ce régime on peut le vivre pour un temps, mais à la longue ça finit par gruger nos énergies et nous laisser vulnérables face  à une perte de bien-être qui évolue vite vers un mal-être grandissant.  La frustration augmente et on se conditionne à continuer,  on se dit qu’on doit accepter que c’est ça la vie moderne et qu’on doit se responsabiliser et pousser plus fort.  La frustration devient colère et/ou anxiété, mais si on perd parfois son contrôle en explosant, vite la culpabilité nous ramène à l’ordre et fait taire nos complaintes.  On apprend à ravaler et à continuer de faire ce qu’il y a à faire.   La dépression, entraînant avec elle une fatigue et une perte d’énergie importante, se présente alors.  La maladie peut aussi s'immiscer peu à peu… jusqu’à une potentielle crise de santé.  Et on réagit : «  Non, mais non!  Qu’est-ce qui se passe?  Je ne peux pas être malade!  J’ai pas le temps pour ça! ».  Émotionnellement, on se sent de plus en plus déconnectés, seuls et malheureux.  Le couple aussi est en déficit et en souffre profondément… et les enfants qui apprennent à faire leur vie de plus en plus indépendamment de toute guidance ou autorité parentale… eux aussi ont un mal de vivre grandissant et se sentent souvent abandonnés à eux-mêmes et perdus.    Nos enfants survivent et s’adaptent, mais sont-ils heureux et arrivent-ils à atteindre le meilleur d’eux-mêmes pour assurer le futur de notre société?  Leur dépendance aux médias sociaux,  ou à pire encore, les enivre peut-être, mais est-ce que c’est ce qu’il y a de mieux pour leur bien-être?  Dans ce contexte, la déconnection voire même le divorce apparaît vite comme la solution parfaite parce que toutes ces tensions ne peuvent plus continuer; on en a plus l’énergie.  De toute façon, il y a longtemps que l’amour n’est plus au rendez-vous… Et les enfants vont s’y faire… On va tous s’y faire.    Il y a tant de familles dans la même situation.  C’est comme ça de nos jours!  

Mais est-ce qu’il pourrait y avoir un autre parcours pour nos vies?  Est-ce qu’il serait possible de créer et de vivre une situation plus satisfaisante?  

Oui!  Oui c’est absolument possible!  C’est une question de choix.  Pas un choix nécessairement facile lorsqu’on est conditionné différemment, mais totalement réalisable.  Ce cheminement commence avec une prise de conscience et une exploration du soi.  On doit apprendre à devenir intime avec le soi, se découvrir et apprendre à se connaître.  Il faut trouver cette source de vérité et d’énergie intérieure qui nous donne la guidance et le pouvoir de choisir ce qui est plus aimant pour nous-même… et en même temps pour les autres.  Il faut apprendre à devenir intime avec soi-même.  Il faut apprendre à se respecter et en même temps,  retrouver confiance en soi et en la vie.  On n’existe pas pour faire et donner à chaque instant de notre vie.  On existe aussi pour être… être présent à soi-même, être présent à la vie qui nous entoure, aux moments présents et avec les gens qui sont là pour nous.  C’est dans cet esprit que l’intimité avec l’autre devient aussi possible.  Je ne parle pas ici d’intimité sexuelle – souvent valorisée et médiatisée, dans notre société, comme une expérience de capacité et de performance qui banalise le sacré de cet union -  mais bien de cet échange d’énergie vitale qui se produit lorsqu’on prend le temps de s’ouvrir à sa vulnérabilité et de s’ouvrir à l’autre dans toute cette vulnérabilité.   Connaître et accepter sa vulnérabilité, avoir besoin du support et du contact avec l’autre, s’ouvrir en partage avec l’autre et même plusieurs autres personnes à différents niveaux, n’est pas une marque de faiblesse, mais la force de notre grandeur humaine.    C’est dans l’énergie de nos connexions intimes que nous pouvons vivre l’amour et trouver l’énergie pour créer une vie plus satisfaisante et plus abondante à tous les niveaux, tant pour soi que ceux qui nous entourent.   C’est là aussi que « faire l’amour » prend tout son sens avec l’être choisi et aimé. L’amour devient possible d’abord avec le respect  que l’on se porte à soi et à l’autre, puis dans la confiance qui s’en suit et qui doit se développer avec l’autre.  Ces forces en nous, nous permettent de tout partager et de faire face ensemble aux difficultés de la vie, mais aussi et surtout, de recevoir la beauté de la vie et de son ultime bonté pour nous.  

Après tout, au travers de tout ce qu’elle nous amène, la vie ne nous abandonne jamais et nous guide constamment.  Elle nous donne son énergie et le mieux-être lorsqu’on trouve le courage d’écouter et d’engager les choix de son amour infini.  Cet amour nécessite l’apprentissage de la vulnérabilité et de l’intimité.   

Si vous vous sentez appelés à faire cet apprentissage dans votre vie, à vous découvrir, à trouver un sens à votre vie, à améliorer la qualité de votre « être », de votre vie et de vos relations avec ceux que vous aimez… N’hésitez pas à me contacter.  Vous aidez à découvrir et réaliser vos choix les plus aimants, c’est ma passion! 

Susie Legaut M.Ps.   
Psychologue                    
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